Ce matin, au départ, pas de vent. Il fait bon, la route est
belle. Elle se fraye un chemin parmi les champs d’oliviers. Je
croise quelques coopératives Oléicoles. J’arrive en
bord de mer. Il fait doux. La route grimpe un peu. Puis vers 9h le vent
recommence son cinéma et là ça redevient
galère. Sur le plat j’avance difficilement entre 12 et 14
km/h et en montée j’explose. La route est pourtant
très belle (mais ça n’a rien à voir). Bref,
un moment j’hésite à faire demi-tour pour prendre
le ferry à Mudanya. Mais mon honneur et ma fierté me
l’interdisent. Finalement la route s’adoucit (pas le vent)
et reste au niveau de la mer.
A Gemlik je m’arrête sur la terrasse d’un troquet
pour boire des çais tout en mangeant mon fromage avec du pain au
sésame et une bonne brioche aux amandes. Le jeune serveur aux
grands yeux bleus mélancoliques vient échanger quelques
mots avec moi .
Gemlik est une grande ville au fond d’une belle baie. Je la
traverse doucement. Ensuite c’est du gâteau. La route en
bord de falaise est très belle et j’ai (enfin) le vent
dans le dos. Même que les côtes à 10% me fond
doucement rigoler. Arrivé à 100km je me dis qu’il
ne faut pas pousser le bouchon trop loin ; il me faut trouver un
bivouac. La chose n’est pas évidente pour une route
serpentant sur la falaise. J’avise un homme près
d’un Motel, il voudrait bien m’aider mais il n’y a
vraiment pas de place pour une tente. Je retourne sur la route et je
m’engage sur un chemin pourri qui m’amène en bordure
d’un champ d’oliviers. Je reste un moment en observation
puis je m’installe. En fin d’après midi je vois
débarquer un jeune turque au volant d’un tracteur. A peine
surpris de me voir. Il me fait comprendre qu’il pourrait y avoir
des chiens errants et que des gens se son fait zigouiller (il passe son
pouce sur sa gorge) récemment. Bon…ok…ça
c’est fait ! Cependant il m’indique sommairement
l’emplacement de sa maison pour que, en cas de besoin , je puisse
lui demander de l’aide. Voilà, bonne nuit et bien le
bonjour chez vous. Glurpp !!